BID-AF2015-0004-NAC Liste des espèces rares signalées au Togo
Citation
Prince GNAMA J, AKPENE K (2018). BID-AF2015-0004-NAC Liste des espèces rares signalées au Togo. Version 1.2. Direction des Ressources Forestières (DRF). Checklist dataset https://doi.org/10.15468/znqmcg accessed via GBIF.org on 2024-11-08.Description
Les principales activités ou processus de développement qui ont une influence défavorable sur la conservation et l’utilisation durable de la diversité biologique sont l’agriculture, la surexploitation des ressources, le braconnage, les feux de brousse, la pollution des eaux et des sols. 1- L’agriculture extensive La disparition rapide des habitats terrestres au Togo est en majeure partie due aux défrichements liés au système de culture itinérante sur brûlis pratiqué par les cultivateurs. En effet, le faible niveau de technicité du monde rural, inscrit dans la dynamique de l’agriculture extensive, contribue à la disparition du couvert végétal. L’évolution des superficies cultivées (Tableau 37) traduit bien l’accroissement de la pression foncière. A la base de cette dynamique, il y a une croissance démographique forte qui constitue un facteur prépondérant dans la logique du défrichement des espaces forestiers. La recherche de nouvelles terres répond à la fois au besoin d’extension des cultures de rente (caféiers, cacaoyers, cotonniers) ainsi qu’à l’augmentation de la demande de produits vivriers. 2-L’exploitation forestière a- Le bois de feu et le charbon de bois Le second facteur de déforestation au Togo est l’utilisation de combustibles ligneux. En effet, le bois de feu et le charbon de bois constituent des combustibles essentiels aussi bien pour une grande majorité de ménages que pour bon nombre d'unités artisanales (tenancières de restaurants, fabricants de bière locale). La consommation connaît des variations régionales importantes (Tableau 38 et 39) ; la moyenne nationale annuelle par tête d'habitant est évaluée à 347 kg de bois de feu et à 59 kg de charbon de bois. Cette dépendance massive vis-à-vis des énergies traditionnelles a entraîné un important prélèvement sur les ressources forestières. L'impact environnemental de cette exploitation est important et le sera d’autant plus que le secteur des énergies traditionnelles est caractérisé par d’énormes pertes (cuisson sur un trépied en argile ou sur trois pierres ayant une efficacité thermique de l’ordre de 8 à 13%, un faible taux de carbonisation qui est d’environ 18%…). b- L’exploitation de bois d’œuvre A partir des années 75, la tronçonneuse a été introduite à partir du Ghana. Elle a vite supplanté les scies manuelles utilisées jusqu’alors et a contribué, en raison de la facilité d’abattage des arbres qu’elle permet, à une raréfaction des essences forestières très recherchées telles que Milicia excelsa, Khaya grandifoliola, Khaya senegalensis, Triplochiton scleroxylon… De plus, se faisant hors cadre d’aménagement et de manière illicite, ces exploitations constituent un facteur très important de dégradation rapide du potentiel de régénération des forêts. 3-Les feux de brousse Chaque année, en saison sèche, les feux de brousse consument la plupart des formations savanicoles, les forêts claires et les prairies. Et lorsque la saison sèche se prolonge, les sous-bois forestiers, les plantations de rente et les jachères sont aussi la proie des feux incontrôlés. Ces feux sont d’origine anthropique, conséquences des activités humaines. Ils sont allumés: - par les agriculteurs pour préparer le terrain pour la culture. L’incendie de la végétation est un moyen (généralement le seul moyen) dont dispose le paysan dans notre pays pour aménager des milieux plus favorables à l’agriculture ; - par les chasseurs de petits gibiers (aulacodes, diverses espèces de rats, etc.) qui brûlent les savanes pour ces gibiers ; - par les éleveurs pour maintenir les pâturages et favoriser la repousse d’herbes plus tendres ; - par des fumeurs inconscients qui jettent leurs mégots n’importe où et n’importe quand ; - par la récolte traditionnelle du miel. Certains feux sont d’origine criminelle. 4- Pollution chimique : Pollution par déchets ménagers, industriels et agricoles Le déversement de déchets industriels non traités dans les eaux, la rareté des centres d’élimination des déchets et l’utilisation de plus en plus par l’agriculture des substances chimiques incontrôlées augmentent la pollution des eaux (UICN, 1993). La concentration d’entreprises industrielles sur Lomé constitue aussi d’importantes sources de pollution des eaux marines. L’exploitation des gisements de phosphate provoque une pollution marine considérable. En effet, le lavage de ce minerai à Kpémé avec les effluents qui sont déversés directement dans la mer occasionne une importante pollution marine jusqu’aux côtes béninoises. Cette pollution entraîne un problème environnemental transfrontalier ayant des conséquences évidentes sur la diversité biologique.Taxonomic Coverages
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